L'an dernier, le Gouvernement wallon a mis en ligne un calculateur des loyers indicatifs sur le marché locatif privé sur la base d’une formule provisoire (consultable ici). La grille indicative provisoire des loyers est un projet de la coalition gouvernementale 2014-2017 de la Wallonie. Mise au point pour la première fois en Belgique, elle a été évaluée, à partir d’un « panel test de locataires et de propriétaires-bailleurs ». Soucieux de garantir une simplicité d’utilisation, le Gouvernement wallon avait arrêté lui-même dix critères pris en compte pour la fixation du loyer indicatif[1].

Le Centre d'Etudes en Habitat Durable publie les principaux résultats de cette évaluation qui mesure l'écart des loyers actuels par rapport aux loyers indicatifs à partir d'un échantillon représentatif de 1.060 participants locataires et bailleurs, d'une part, et qui analyse l'utilisation de la grille par les internautes, d’autre part. Il ressort, notamment, que 73,2% des loyers actuels sont compris dans un intervalle de 20% au-dessus ou 20% en dessous du loyer indicatif.

Le rapport émet comme principale recommandation d'améliorer la représentativité territoriale de la grille indicative. Il plaide également pour une inscription dans le droit wallon de la garantie de recours aux méthodes scientifiques pour la détermination des loyers indicatifs et pour les modalités de publicité de ces grilles.

 

 

[1] 1) la typologie du logement, 2) le nombre de chambres, 3) la superficie du logement, 4) l’ancienneté du bâti, 5) le chauffage central [ou chauffage électrique à accumulation ou  pompe à chaleur, chaudières ou poêles à granulés de bois], 6) le thermostat en ordre de marche, 7) l’installation pour le chauffage d’eau central, 8) le double ou triple vitrage aux fenêtres, 9) l’isolation thermique des murs ou sols ou toiture ou plafond et 10) le coefficient de pression immobilière (pour tenir compte des éléments du cadre de vie, de la localisation).