Avec la collaboration active du SPW Territoire, Logement, Patrimoine, Énergie, le Centre d’Etudes en Habitat Durable de Wallonie publie le rapport Performance énergétique du parc de bâtiments résidentiels en Wallonie - Édition 2019. Il s’agit de la deuxième réalisation de ce projet qui a connu un vif succès en 2017.

Les logements certifiés existants sont majoritairement classés au sein des labels les plus énergivores, soit « G » qui rassemble une proportion de 29,9%, « F » avec 14,5%, « E » avec 15,7% et enfin « D » avec 15,5%. Les labels distinguant les logements les moins énergivores rassemblent une proportion de logements certifiés « A, A+ ou A++ » de 1,1%, de 9,3% pour le label « B » et de 14% pour le label « C ».

En ce qui concerne la consommation totale spécifique en énergie primaire caractéristique (à partir de laquelle sont délimitées les classes énergétiques), en moyenne, les logements certifiés présentent une consommation de 427,60 kWh/m²/an (écart-type 224,71). Pour les appartements, cette moyenne est de 337,5 kWh/m²/an (écart-type 214,92). Pour les maisons, elle est de 472,69 kWh/m²/an (écart-type 215,79).

Cette édition 2019 des statistiques de la performance énergétique des bâtiments résidentiels wallons offre plusieurs nouveautés :

  • Outre la certification des bâtiments résidentiels existants, le rapport se focalise sur la base de données de certification des bâtiments neufs, c’est-à-dire certifiés à l’issue d’une procédure PEB.
  • Une cartographie du taux de présence des différents labels (d’A à G) par commune figure de manière inédite dans la publication.
  • En plus de l’analyse du résultat global du certificat selon la typologie des logements (années, formes, superficies), le rapport offre désormais des statistiques détaillées de la performance selon les composants du logement : les toits, les murs, les sols, les fenêtres et enfin sur les installations de chauffage.

Depuis l'instauration de l'obligation de certification PEB dans le secteur résidentiel en mai 2010 en Wallonie, de plus en plus de logements ont été certifiés au fil des transactions immobilières (ventes et locations). Cela constitue une véritable mine d’informations sur la qualité énergétique des logements en Wallonie. Les données analysées constituent bien plus qu’un échantillon. En effet, 540.190 logements certifiés ont été analysés entre 2010 et 2018, soit plus de 37 % des 1.443.065 logements occupés (Census 2011). Un bon niveau de représentativité est garanti par cette base de données. Le présent rapport se focalise sur l’ensemble des années échues disponibles en Wallonie, soit de 2010 à 2018.

Toutefois, le lecteur ne trouvera pas de distinction entre le parc acquisitif et le parc locatif. La nature de la transaction – location ou acquisition – au moment de l’établissement du certificat n’est pas reprise dans la base de données wallonne. Si le caractère obligatoire du certificat pour toute vente ou location est sans doute fortement corrélé avec l’existence même du certificat, un certificat peut en toute rigueur être établi en dehors de toute transaction.

Cette publication inédite en Wallonie est disponible gratuitement en téléchargement.